La vitamine B9, ou acide folique, est impliquée dans les mécanismes de croissance et de renouvellement cellulaire. Elle est particulièrement importante chez la femme enceinte pour assurer la bonne fermeture du tube neural du foetus.
On la trouve majoritairement dans les légumineuses, les légumes verts à feuilles et les abats. Bien que la carence en vitamine B9 soit relativement rare en Europe, elle se traduit par certains symptômes tels que :
- de la fatigue ;
- des vertiges ;
- de l'essouflement ;
- des nausées.
Caractéristiques de la vitamine B9 :
- vitamine clé de la grossesse ;
- indispensable pour la bonne formation du système nerveux du foetus ;
- les légumineuses, les abats et les légumes feuillus en sont de bonnes sources ;
- les folates sont naturellement présents dans l'alimentation ;
- l'acide folique désigne la forme synthétique de la vitamine B9 que l'on trouve dans les compléments alimentaires.
Acide folique : définition
La vitamine B9, comme toutes les vitamines du groupe B, est hydrosoluble, c’est-à-dire soluble dans l’eau. La vitamine B9, ou folacine, est aussi appelée acide folique pour la forme synthétisée servant de supplément, et folate pour celle présente naturellement dans les aliments.
La vitamine B9 joue un rôle essentiel dans la production du matériel génétique (ADN, ARN) et des acides aminés nécessaires à la croissance cellulaire. Elle joue notamment un rôle important dans :
- la formation des globules rouges ;
- le fonctionnement du système nerveux ;
- le fonctionnement du système immunitaire ;
- la cicatrisation des blessures et des plaies.
Elle est nécessaire à la production de nouvelles cellules, ce qui la rend particulièrement importante durant les périodes de croissance rapide comme l'enfance, l'adolescence, la grossesse (développement du foetus).
Sous forme de supplément, l'acide folique se présente seul, intégré à un complexe de vitamines B ou des multivitamines.
Vitamine B9 : les indications
En traitement | ||
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Posologie de la vitamine B9 et grossesse
Prévention des malformations du tube neural du foetus
- commencer à prendre quotidiennement 400 microgrammes d'acide folique au moins un mois avant la conception et poursuivre le traitement durant les premiers mois de la grossesse. Le dosage augmente à 4 mg par jour dans le cas des femmes ayant déjà connu une complication de grossesse reliée à une malformation du tube neural.
Les suppléments de vitamine B9, comme c'est le cas pour les autres vitamines du groupe B, sont mieux absorbés lorsqu’ils sont pris un repas.
*µg = microgramme = 1 millionième de gramme.
**En l'absence de données scientifiques suffisantes, les autorités ont fixé, non pas une référence nutritionnelle pour la population (RNP), mais un apport suffisant (AS). L'apport suffisant en acide folique repose sur les apports moyens observés chez les bébés nord-américains en bonne santé.
Référence Nutritionnelle pour la Population (RNP) en folate | |
Âge | Quantité |
de 0 à 6 mois | 65 µg** |
de 7 à 12 mois | 80 µg** |
de 1 à 3 ans | 120 µg |
de 4 à 6 ans | 140 µg |
de 7 à 10 ans | 200 µg |
de 11 à 14 ans | 270 µg |
de 15 à 17 ans | 330 µg |
Adultes | 330 µg |
Femmes enceintes | 600 µg** |
Femmes qui allaitent | 500 µg |
Les aliments riches en acide folique (vitamine B9)
Plusieurs aliments constituent une source intéressante de folate, notamment :
- les abats ;
- les légumineuses ;
- les légumes à feuilles vert foncé.
Dans le cas des légumes, la cuisson, la mise en conserve et la congélation diminuent la quantité de cette vitamine. La plupart des céréales à déjeuner sont enrichies en différentes vitamines et constituent une excellente source d'acide folique.
Aliments | Portions | Folates* |
Abats de volailles, grillés ou braisés | 100 g (3 ½ oz) | 345-770 µg |
Foie d’agneau ou de veau, sauté | 100 g (3 ½ oz) | 331-400 µg |
Légumineuses, cuites | 100 g (3 ½ oz) | 229-368 µg |
Foie de porc, braisé ou sauté | 100 g (3 ½ oz) | 163-260 µg |
Épinards, bouillis | 125 ml (1/2 tasse) | 139 µg |
Asperges, bouillies | 125 ml (1/2 tasse) | 134 µg |
Pâtes alimentaires enrichies, cuites | 125 ml (1/2 tasse) | 120-125 µg |
Graines de lin | 60 ml (1/4 tasse) | 108 µg |
Fèves de soja, cuites | 125 ml (1/2 tasse) | 83-106 µg |
Brocoli, bouilli | 125 ml (1/2 tasse) | 89 µg |
Laitue romaine | 250 ml (1 tasse) | 64 µg |
Graines de tournesol, grillées | 60 ml (1/4 tasse) | 78 µg |
Beurre de graines de tournesol | 30 ml (2 c. à table) | 78 µg |
Betterave, cuite | 125 ml (1/2 tasse) | 72 µg |
Fèves de soja, germées | 125 ml (1/2 tasse) | 64 µg |
Épinards, crus | 250 ml (1 tasse) | 61 µg |
Jus d’orange | 125 ml (1/2 tasse) | 58 µg |
Choux de Bruxelles, cuits | 4 choux (80 g) | 50 µg |
Gombo (okra), bouillis | 125 ml (1/2 tasse) | 39 µg |
Noix, noisettes, avelines, déshydratées, non blanchies | 60 ml (1/4 tasse) | 33 µg |
Source : Santé Canada, Fichier canadien sur les éléments nutritifs, versions 2001b et 2005 et ministère de l'Agriculture des États-Unis(USDA), National Nutrient Database for Standard Reference.
*µg = microgramme= millionième de gramme
Pourquoi se complémenter en acide folique ?
Anomalies congénitales (anomalies du tube neural)
Les anomalies du tube neural, ou ATN, touchent le cerveau et la moelle épinière des nouveau-nés (spina bifida, anencéphalie). L'efficacité des suppléments d'acide folique pris avant la conception pour prévenir ces anomalies est bien établie.
Selon les études les plus récentes, la supplémentation en acide folique réduit le risque d’anomalies de 42 % à 62 %.(Blom, Blencowe, Imdad). Cependant, comme la moitié des grossesses ne sont pas planifiées, il serait nécessaire, selon la Société canadienne de pédiatrie, que toutes les femmes en âge d'avoir des enfants prennent de tels suppléments dès l'arrêt de la contraception, puisque c'est entre la troisième et la quatrième semaine de la grossesse que les malformations apparaissent, tandis que les femmes, pour la plupart, ignorent qu'elles sont enceintes.
Voilà pourquoi, depuis 1998, l'enrichissement en acide folique de certaines denrées alimentaires, dont la farine blanche et les pâtes alimentaires, est devenu obligatoire en Amérique du Nord et semble porter fruit.
Maladie rénale
Une très forte majorité (85 %) des personnes atteintes d’une grave maladie rénale ont des niveaux élevés d’homocystéine, ce qui augmente leur risque de maladies cardiovasculaires. Ces niveaux élevés d’homocystéine peuvent être réduits (de 12 à 50 %) par une prise d’acide folique (de 0,8 à 15mg/jour) (Sunder-Plassmann, Dierkes, Bostom).
Cependant, la supplémentation d’acide folique ne semble pas réduire le risque d’anomalies liées aux maladies du cœur (Thanmbyrajah, Jardine). Une étude a néanmoins rapporté une réduction de 15 % du risque cardiovasculaire (Qin).
Réduction des effets indésirables du méthotrexate
Le méthotrexate est un médicament prescrit dans le traitement de certains types de cancers tels que la leucémie. La prise d’acide folique semble réduire de 36% les éventuels effets indésirables (nausées, vomissements) du méthotrexate (Prey).
Dégénérescence maculaire liée à l’âge
Une étude rapporte que la prise concomitante d’acide folique et d’autres vitamines (dont les vitamines B6 et B12) réduit de 34% le risque de développer la dégénérescence maculaire liée à l’âge chez les femmes, comparée à un placebo (Christen).
Hypertension
Les études suggèrent que la prise d’acide folique (5-10 mg/jour) pendant au moins six semaines réduit la pression artérielle chez les personnes hypertendues (McRae). Cependant, la prise concomitante d’acide folique (0,4-0,8 mg/jour) et de l’antihypertenseur énalapril ne semble pas diminuer davantage la pression artérielle que le médicament seul (Mao).
Problèmes de gencives
L’application topique d’acide folique sur les gencives semble prévenir les problèmes de gencives causés par la phénytoïne (Drew) et améliorer la maladie des gencives pendant la grossesse. (Pack, Thomson). Cependant, lorsqu’elle est prise oralement, l’acide folique ne semble pas diminuer les symptômes de cette affection (Drew, Pack).
Vitiligo (décoloration de la peau)
La prise d’acide folique par voie orale semble diminuer les symptômes de cette maladie. (Juhlin, Montes).
Dépression
Des données épidémiologiques ont établi un lien entre un apport alimentaire en folate insuffisant et une augmentation du risque de dépression. Depuis quelques années, certains chercheurs s'intéressent de près aux effets potentiels de l'acide folique comme adjuvant dans le traitement de la dépression.
En effet, au cours de plusieurs études, un faible taux sanguin de folate a été associé à une faible efficacité des antidépresseurs, à une efficacité retardée et à un risque de rechute plus élevé. Les auteurs d’une méta-analyse publiée en 2004 ont scruté trois essais (247 sujets en tout). Les résultats de deux de ces essais indiquent que l’acide folique pourrait être utile pour renforcer l’effet des antidépresseurs.
Prévention du cancer
Les résultats de deux études épidémiologiques indiquent qu'une supplémentation prolongée en multivitamines renfermant de l'acide folique est associée à un risque moindre de cancer du côlon chez les femmes. Une méta-analyse publiée en 2005 s’est penchée sur sept études de cohorte et neuf études cas contrôle : les auteurs ont conclu que le folate, sous forme alimentaire, pouvait avoir un léger effet protecteur contre le cancer du côlon.
Au chapitre du cancer du sein, une étude épidémiologique a établi une corrélation entre un apport alimentaire élevé en folate, vitamines B6 et B12 et un risque réduit de développer ce cancer. De plus, la prise d’acide folique sous forme de supplément ne réduit pas le risque de cancer du sein (Lewis, Larsson, Castillo). À noter en revanche qu’un apport élevé en folate pourrait exercer un effet protecteur contre le cancer du sein chez les femmes qui consomment de l’alcool.
Toujours selon des données épidémiologiques, un apport élevé en folate réduirait aussi le risque de cancer des ovaires chez les femmes qui consomment de l’alcool.
Une étude de cohorte ayant suivi 81 922 Suédois et Suédoises durant près de sept ans a établi une corrélation entre un apport alimentaire élevé en folate et un risque réduit de cancer du pancréas.
Déclin cognitif, démence et maladie d’Alzheimer
Plusieurs études d’observation ont établi un lien entre un faible taux sanguin de folate et un risque de déclin cognitif, démence et maladie d’Alzheimer. Cependant, les auteurs d’une méta-analyse de trois études cas-contrôle et de trois études de cohorte ont conclu que la corrélation entre un faible taux de folate et le déclin cognitif chez les personnes de plus de 60 ans n’est pas établie.
De fait, les résultats des essais menés jusqu’à présent indiquent qu’une supplémentation en vitamines B6, B9 (800-1000 microgrammes) et B12 à hautes doses n’a pas amélioré la performance cognitive des personnes âgées ou ralenti le déclin cognitif des sujets souffrant de troubles cognitifs associés ou non à une démence.
Prévention des maladies cardiovasculaires
Une étude de cohorte de grande envergure s’est penchée sur la consommation d’acide folique et de vitamine B6 de 80 000 infirmières américaines suivies durant 14 ans (Nurses' Health Study) : celles qui consommaient, sous forme de suppléments (multivitamines) ou dans leur alimentation, de grandes quantités d'acide folique (moyenne de 696 µg /jour) et de vitamine B6 (moyenne de 4,6 mg/jour) avaient un risque réduit de souffrir d'une maladie cardiovasculaire par rapport à celles qui avaient un apport plus faible.
Même constatation au cours d’une autre étude épidémiologique ayant suivi 9 764 hommes et femmes durant 19 ans : l’apport alimentaire en folate était inversement proportionnel au risque de maladies cardiovasculaires et d’accident vasculaire cérébral.
Par ailleurs, on a constaté une réduction des décès causés par un accident vasculaire cérébral aux États-Unis et au Canada, depuis 1998, c’est-à-dire depuis que l'enrichissement en acide folique de certaines denrées alimentaires est devenu obligatoire.
Du côté des essais cliniques, les auteurs d'une méta-analyse publiée en 1998 (12 études, 1 114 sujets) ont conclu qu'une supplémentation quotidienne en acide folique (B9) et en vitamine B12 peut réduire le taux d'homocystéine dans le sang. Comme un taux élevé d’homocystéine augmente le risque de maladies cardiovasculaires, on pense que réduire ce taux pourrait prévenir ces maladies, mais on ne sait pas encore de façon certaine si un taux élevé d’homocystéine est une cause ou une conséquence des maladies cardiovasculaires.
De plus jusqu’à présent, aucune étude clinique n’a porté sur le potentiel protecteur des suppléments de vitamines B chez des personnes ne souffrant pas de maladie cardiovasculaire (prévention primaire). Enfin, tel que souligné dans le paragraphe ci-dessous, les données sur la prévention secondaire sont négatives.
Usage médical
Au chapitre de la prévention secondaire, c’est-à-dire chez des personnes à risque de maladie cardiovasculaire ou ayant déjà subi des accidents vasculaires cérébraux, les résultats des essais cliniques ont été clairement non concluants. Ainsi, l’acide folique seul, à raison de 0,5 mg (500 µg par jour) durant deux ans, n'a pas été plus efficace qu'un placebo pour réduire les accidents cardiaques et la mortalité chez 593 sujets prenant des statines pour traiter leur maladie coronarienne, et ce, même si cette supplémentation avait fait baisser de 18 % leur taux d'homocystéine.
De la même façon, au cours de trois études subséquentes de grande envergure, même si des doses élevées de vitamine B6, B9 et B12 prises pendant plusieurs années ont fait chuter les taux d’homocystéine des participants, le risque de rechute ou de décès par accident vasculaire cérébral n’a pas été réduit. Ces trois essais ont suivi, en tout, plus de 12 000 participants pendant deux à cinq ans, principalement au Canada (HOPE-2), en Norvège (NORVIT) et aux États-Unis (VISP).
Dans le cas de l’étude norvégienne, les chercheurs ont même observé que ce traitement avait tendance à faire augmenter le risque de rechute et de décès. De plus, au cours de l’étude HOPE-2, le nombre d’hospitalisation à cause d’une angine de poitrine instable a été plus élevé chez les patients traités que chez ceux qui prenaient le placebo. Malgré les grands espoirs mis dans ce traitement peu coûteux, il est désormais clair qu’il n’est pas recommandé.
Par ailleurs, la prise d’une combinaison de vitamines B6, B9 et B12 durant six mois a réduit l'incidence des accidents cardiaques et de la resténose chez les personnes ayant subi une angioplastie par ballonnet, mais pas lorsque l’angioplastie consistait en l’implantation d’une endoprothèse (stent). Au cours de cette dernière étude, la supplémentation a plutôt fait légèrement augmenter les cas de resténose.
Des études plus récentes viennent conforter ces résultats puisqu’elles rapportent clairement que l’acide folique ne prévient pas les maladies cardiovasculaires ou coronariennes chez les individus qui ont des taux normaux ou élevés d’homocystéine, bien que ces niveaux diminuent de 10% à 55% après une supplémentation en acide folique (Miller, Zhou, Yang, Marti-Carvajal).
Enfin, l’acide folique, combinée avec la pyridoxine ou la vitamine B12, n’a aucun effet bénéfique chez les personnes à risque ayant une maladie du cœur, (Potter, Castillo, Mei, Clarke, Marti-Carvajal) et ce malgré une baisse des niveaux d’homocystéine de 25% (Ebbing).
Carence en vitamine B9
Une carence en vitamine B9 entraîne :
- de la diarrhée ;
- une perte d'appétit ;
- une perte de poids.
Les autres symptômes en cas de carence en vitamine B9 sont :
- Une inflammation de la langue (glossite) ;
- des maux de tête ;
- des palpitations cardiaques ;
- de l'irritabilité et des changements d'humeur.
Une carence grave peut provoquer une anémie mégaloblastique, une altération des muqueuses du col de l'utérus, des intestins, de l'estomac et du vagin (les cellules deviennent malignes), et un retard de croissance.
Les personnes se trouvant dans les situations suivantes peuvent avoir des besoins supérieurs en acide folique :
- grossesse et allaitement ;
- alcoolisme ;
- diarrhée continue ;
- fièvre prolongée ;
- anémie ;
- maladies intestinales ;
- maladie du foie ;
- trouble de la fonction rénale (hémodialyse) ;
- stress continuel ;
- chirurgie de l'estomac.
Les précautions
Attention
La prise de plus de 1 000 µg (1 mg) d'acide folique par jour doit se faire sous supervision médicale, car elle peut masquer les symptômes d'une carence grave en B12, ce qui peut entraîner des dommages neurologiques irréversibles.
Apport maximal tolérable*
Âge | Acide folique |
de 1 à 3 ans | 200 µg |
de 4 à 6 ans | 300 µg |
de 7 à 10 ans | 400 µg |
de 11 à 14 ans | 600 µg |
de 15 à 17 ans | 800 µg |
plus de 18 ans | 1 000 µg |
*Ces apports représentent la LSS ou Limite Supérieure de Sécurité définie comme l'apport journalier chronique maximal d'une vitamine ou d’un minéral considéré comme peu susceptible de présenter un risque d'effets indésirables sur la santé de toute la population.
Contre-indications
- aucune aux doses habituelles ;
- personnes souffrant de maladie cardiovasculaire, ayant subi un infarctus du myocarde ou à haut risque de maladie cardiovasculaire. De très hautes doses de vitamines B6, B9 et B12 prises durant de longues périodes peuvent augmenter le risque de rechute d’événement cardiovasculaire et de décès.
Effets indésirables
- aucun aux doses habituelles ;
- àdes doses supérieures à 5 000 µg par jour (5 mg), l'acide folique peut entraîner des troubles digestifs, de l'irritabilité, une hyperactivité, de la confusion, perturber les cycles du sommeil et provoquer une réaction allergique (rare). Elle peut également aggraver la neuropathie chez les personnes ayant un déficit en vitamine B12. (Lange, Lawson).
Les interactions
Avec des plantes ou des suppléments
- aucune connue.
Le thé vert et son principal composent épigallocatéchine gallate pourraient diminuer l’activité de l’acide folique.
Avec des médicaments
La prise d’un supplément d'acide folique à long terme demande un suivi médical, car de nombreux médicaments peuvent en diminuer l'efficacité ou l'absorption, augmenter son élimination ou encore provoquer une carence en cas de traitement prolongé; l'acide folique peut aussi diminuer le taux de certains médicaments dans le sang. Voici quelques exemples d'interactions :
- antibiotiques (tétracycline, triméthoprime) ;
- antiacides ;
- pilule contraceptive ;
- anti-inflammatoires non stéroïdiens ou AINS à fortes doses et à long terme (aspirine, ibuprofène, acétaminophène) ;
- anticonvulsivants (phénytoïne, phénobarbital, primidone) ;
- hypocholestérolémiants (cholestyramine, colestipol) ;
- sulfasalazine (traitement de la colite ulcéreuse) ;
- méthotrexate (traitement du cancer, du psoriasis et de l'arthrite rhumatoïde).
Histoire
Au cours des années 1930, la chercheuse Lucy Willis a observé que l'anémie de grossesse pouvait être traitée par un extrait de levure. À la fin de cette décennie, on a identifié le folate comme la substance responsable de cet effet qui, en 1941, a été extrait de feuilles d'épinard, d'où son nom qui vient du latin folium (feuille). L'acide folique a été synthétisé en 1945 et reconnu efficace pour traiter l'anémie mégaloblastique.
Au Canada et aux États-Unis, depuis 1998, dans le cadre d'une stratégie de santé publique, la farine blanche, la semoule de maïs et les pâtes sont systématiquement enrichies d'acide folique. Cette pratique vise à améliorer les apports en folates alimentaires des femmes enceintes afin de réduire le taux d'anomalies du tube neural chez les nouveau-nés.
L'avis de la diététicienne
Une alimentation variée et équilibrée suffit généralement à couvrir les besoins journaliers en vitamine B9 car celle-ci se trouve dans une grande variété d'aliments d'origine animale et d'origine végétale.
Toutefois, chez la femme qui a un désir de concevoir, il est très fortement recommandé d'envisager une supplémentation en vitamine B9 au moins 3 mois avant la conception et durant le premier trimestre de la grossesse. En effet, une supplémentation en vitamine B9 permet de réduire considérablement le Spina Bifida, ou mauvaise fermeture du tube neural chez le foetus.