Le souci est une plante annuelle aux nombreuses vertus médicinales. Le souci est un antiviral, anti-inflammatoire, anti-œdémateux et antioxydant.
Quels sont les bienfaits prouvés du Souci et comment le trouver ? Explications dans cet article.
Carte d'identité du souci
- Nom : Souci, Calendula officinalis
- Famille : Astéracées
- Origine : Europe du Sud
Le souci est une plante annuelle qui fleurit dès le printemps jusqu’aux premières gelées.
Indications du souci
Le souci a de nombreux bienfaits pour la santé, il permet de traiter les inflammations de la peau et des muqueuses de la bouche et de la gorge, les plaies et les ulcères variqueux.
Par voie interne
En usage interne, le souci est capable de :
- traiter la jaunisse ;
- soulager les douleurs menstruelles ;
- régulariser le cycle féminin ;
- combattre les infections et les inflammations du système digestif, l’ulcère gastroduodénal et les spasmes gastro-intestinaux.
Par voie externe
En usage externe, le souci va permettre de :
- traiter les blessures et les infections cutanées ;
- traiter les brûlures ;
- soulager l'eczéma et la conjonctivite.
Posologie du souci
Par voie interne
Troubles digestifs, hépatiques et menstruels
- fleurs séchées : prenez 1 g à 2 g de fleurs séchées par jour ;
- Infusion : plongez 1 g à 2 g de fleurs séchées dans 150 ml d'eau bouillante pendant 5 à 10 minutes. Prenez 1 tasse, 3 fois par jour, durant 2 semaines au maximum ;
- Extrait liquide (1 :1 dans de l’éthanol à 40 %) : prenez 0,5 ml à 1 ml 3 fois par jour ;
- Teinture (1 :5 dans de l’éthanol à 90 %) : prenez de 0,5 ml à 1 ml, 3 fois par jour.
Par voie externe
Inflammation de la peau, blessure, brûlure, ulcère variqueux, abcès, eczéma
Appliquez localement la teinture ou l'infusion préalablement refroidie. Vous pouvez aussi faire une compresse avec l'infusion ou la teinture diluée à 1:3 dans de l'eau auparavant bouillie et refroidie. Répétez au besoin.Vous pouvez également utiliser une huile, une crème ou un onguent contenant de 2 % à 5 % de fleurs.
Inflammation des muqueuses de la bouche et de la gorge
Utilisez le souci en rince-bouche ou gargarisme avec l'infusion ou avec une dilution de 2 ml à 4 ml de teinture par 250 ml d'eau. Répétez au besoin.Précautions et contres indications du souci
Attention
Ne pas confondre le souci (Calendula officinalis) avec les plantes suivantes :- le tagète (Tagetes) que les Anglais nomment également Marigold ;
- et le souci d'eau (Caltha palustris), une plante appartenant à une tout autre famille botanique (renonculacées).
Effets indésirables
Au cours de certaines expériences, on a observé de légères réactions cutanées, mais aucun cas de dermatite de contact n'a été rapporté. Malgré un usage extrêmement répandu, un seul cas de réaction anaphylactique a été rapporté en Russie.Il y a un risque plus grand d'allergie chez les personnes allergiques ou sensibles aux plantes de la famille des composées (astéracées), telles que la marguerite, le pissenlit, l’échinacée, etc.
Interactions avec le souci
Avec des plantes ou des suppléments
Sur la base d’essais menés en 1964 sur des animaux, il se pourrait que de hautes doses de souci, prises par voie interne, augmentent l'effet de plantes sédatives ou calmantes (valériane, houblon, par exemple).
Avec des médicaments
Sur la base d’essais menés sur des animaux, il se pourrait que de hautes doses de souci, prises par voie interne, augmentent l'effet des médicaments prescrits pour combattre l'anxiété et l'insomnie.
Recherches sur le souci
La Commission E, l'ESCOP et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) reconnaissent les usages interne et externe du souci pour traiter les inflammations de la muqueuse de la bouche et de la gorge, ainsi que pour soigner les lésions de la peau (plaies, brûlures, ecchymoses) et les ulcères variqueux.
Il existe peu d’études permettant de confirmer les effets curatifs du souci sur la peau.
En 2001, des chercheurs ont observé qu'une huile à base de millepertuis et de Calendula arvensis (un proche parent du souci officinal) améliorait la guérison des plaies chirurgicales de femmes ayant subi une césarienne.
En 2005, des résultats identiques ont été obtenus avec un onguent à base de souci utilisé sur des patients souffrant d’ulcères variqueux. Les mécanismes d’action sont encore mal connus, mais le souci contient des substances anti-inflammatoires et il accélère l'épithélisation.
Les propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes du souci protégeraient aussi la peau contre les radiations, solaires ou autres.
En 2004, une étude sur des femmes atteintes d’un cancer du sein a montré qu’une pommade à base de souci était plus efficace que l’onguent habituellement utilisé, la Biafine®, pour prévenir la dermite (une inflammation de la peau) causée par la radiothérapie et pour réduire la douleur.
En 2010, l’administration d’extrait de souci à des souris exposées à des rayons UV-B a permis d’en réduire les effets sur leur peau.
On a observé que des crèmes à base de souci et de romarin pouvaient prévenir la dermite causée par le laurylsulfate de sodium, un composant de plusieurs savons et shampoings.
Inflammation gastrique
Au cours d'essais cliniques non contrôlés, des patients souffrant de colite chronique ont vu leurs douleurs disparaître grâce à une préparation à base de pissenlit, de millepertuis, de mélisse, de souci et de fenouil.
D’autres, souffrant d'ulcère duodénal ou de gastroduodénite (inflammation de l'estomac et du duodénum) ont été soulagés par une préparation contenant du souci et de la consoude.
Au cours d'une étude sur des rats et des souris, des chercheurs japonais ont constaté que certains composés d'un extrait de souci possédaient une activité hypoglycémiante, mais également un effet protecteur sur l'estomac.
Divers
Durant une étude menée en 2001 auprès d’enfants de 6 ans à 18 ans atteints d'otite moyenne aiguë, des chercheurs ont constaté qu'une préparation à base d'huile d'olive, d'ail, de molène, de souci et de millepertuis était aussi efficace pour soulager la douleur que la préparation analgésique classique à base d'amétocaïne et de phénazone.
Historique du souci
Le souci était déjà utilisé en cuisine, en médecine et en cosmétique par les civilisations indiennes, arabes et grecques de l’antiquité. On tirait des fleurs une teinture jaune pour les textiles.
Les fleurs de souci étaient aussi employées en cuisine sous le nom de « safran des pauvres », pour ajouter de la couleur et du goût à certains plats.
On cultive la plante dans les jardins d'Europe depuis le XII? siècle. Elle servait à déclencher les menstruations, à favoriser la sudation en cas de fièvre et à traiter la jaunisse.
Au XIX? siècle, les Éclectiques, un groupe de médecins américains qui utilisaient les plantes en conjonction avec les médicaments officiels, employaient le souci pour traiter :
- les ulcères de l’estomac et du duodénum ;
- la jaunisse ;
- la conjonctivite ;
- les brûlures ;
- les lésions superficielles de la peau.