Le topinambour est un légume racine que l’on gagnerait à mieux connaître qui est originaire d'Amérique et est arrivé en France au XVIIème siècle. Cru comme cuit, il renferme des glucides qui contribuent à une bonne santé intestinale. Ces sucres pourraient également jouer un rôle dans la prévention de certains cancers et de l’ostéoporose. Il se cuisine comme une pomme de terre et à une saveur proche de l'artichaut. Il faut le consommer de préférence jeune car en vieillissant il devient plus difficile à digérer.
Caractéristiques du topinambour
- Riche en fibres ;
- Riche en fer ;
- Riche en potassium et en phosphore ;
- Intervient dans la prévention de certains cancers ;
- Facilite le transit intestinal.
Valeurs nutritionnelles et caloriques du topinambour
Pour 100 g de topinambour cuit :
Le topinambour bénéficie d’une teneur calorique modérée de 81,9 Cal/100 g, essentiellement dû à ses glucides. Il est riche en fibres et en potassium.
Les bienfaits du topinambour : pourquoi en manger ?
Réhabilitez le topinambour. Il est riche de bienfaits.
Pauvre en calories
Dû à sa faible teneur en lipides et en protéines, le topinambour est peu calorique. Il peut donc être consommé dans le cadre d'une perte de poids.
Stimule le transit intestinal
C'est une excellente source de fibres qui permet de faciliter le transit intestinal. Cette richesse en fibres permet également de jouer sur la satiété et de réguler l'appétit.
Prévention de certains cancers
Source d'antioxydants, le topinambour joue un rôle dans la prévention de certains cancers.
Préserve le système nerveux
La présence de vitamine du groupe B permet de préserver le système nerveux et de prévenir les maladies neuro-dégénératives.
Pour une bonne santé bucco-dentaire
La présence de calcium permet de renforcer les os et les dents.
Le mot du nutritionniste
Le topinambour est plus digeste lorsqu'il est consommé quelques jours après la récolte. Lorsqu'il vient d'être récolté, il risque de causer des maux de ventre et des ballonnements. Sa richesse en fibres stimule le transit intestinal.
Bien choisir son topinambour
Le topinambour est une plante dont on ne consomme que le tubercule. Il est de forme irrégulière et de couleur rose pale, ressemblant un peu aux racines de gingembre. Il possède une peau qu'il faut éplucher pour en consommer la chair.
Le topinambour se retrouve d'octobre à février sur les étals de nos marchés et grandes surfaces.
A l'origine, il est cultivé par les tribus indiennes d'Amérique du Nord avant d'arriver en Europe au XVème siècle.
Carte d'identité du topinambour
- Type : tubercule ;
- Famille: Astéracées ;
- Couleur: jaune à rose pale ;
- Saveur : légèrement sucrée, proche de l'artichaut ;
- Saison: d'octobre à février.
Différences avec les aliments proches
Le topinambour a une apparence qui se rapproche de celle de la racine de gingembre et de la pomme de terre. C'est un tubercule comme ces deux autres plantes mais il est beaucoup plus difficile à éplucher.
On a tendance à penser que le topinambour est un type de pomme de terre. Bien que leur chair se ressemble, ces deux légumes n’appartiennent pas à la même famille. La pomme de terre fait partie des solanacées, et le topinambour des astéracées, comme l’artichaut, la laitue et la chicorée.
Les différentes variétés
Il existe plusieurs types de topinambour :
- Patate : bulbes arrondis faciles à éplucher, peau rougeâtre, chair blanche, d’une finesse remarquable, très productif ;
- Violet de Rennes : tubercules en forme de massue à peau violet clair, ancienne variété française de bonne qualité culinaire ;
- Sakhalinski rouge : tubercules en forme de massue, violet clair ;
- Rouge du Limousin, ou Fuseau : plus petits tubercules allongés rosés et sucrés.
Bien le choisir
Il faut les choisir fermes et d'aspect sain. Les topinambours ne doivent pas être consommés trop frais non plus pour être plus digestes.
Trucs et astuces pour bien conserver son topinambour
Contrairement à la pomme de terre, le topinambour se conserve mal. Sa peau étant mince, il se dessèche et se ratatine rapidement après la cueillette. On peut toutefois le garder quelque temps dans du sable humide à la cave, si la température ne dépasse pas les 4 ou 5°C. L'idéal est d'en avoir quelques plants dans son jardin ou sa cour. Recouverts d'un bon paillis, ils pourront être récoltés tout au long de l'hiver, les jours où les froids ne sont pas trop cinglants.
Au réfrigérateur : conservez les tubercules 1 ou 2 semaines dans un sac de papier ou de plastique perforé.
Séchez les tubercules, comme le faisaient les Amérindiens à la fin de l’automne.
Marinez dans le vinaigre ou faites lactofermenter les tubercules et les feuilles, et conservez cette « choucroute » au frais.
Préparation du topinambour
Quelques idées de préparation du topinambour
Comment le cuisiner ? Comment l'assortir ?
- Faites-le rôtir au four après l’avoir coupé en bâtonnets, badigeonné d’huile et assaisonné à la sarriette ou avec une autre herbe au choix ;
- Dans un potage ou une crème. Faites réduire en purée, puis mélangez avec du lait de vache ou de soja et assaisonnez à la marjolaine ;
- Coupez-le en tranches et faites-le sauter dans un wok à la manière chinoise ;
- En jus (par extracteur). Pour quelques sous le verre, on peut profiter de tous les bienfaits de ce jus réputé pour ses vertus sur la santé intestinale ;
- Apprêtez à la vapeur les jeunes feuilles ou les jeunes pousses tout juste sorties de terre ;
- Ajoutez aux salades les fleurs récoltées à l'automne.
Contre-indications et allergies du topinambour
Les topinambours peuvent être difficiles à digérer et donner mal au ventre.
Histoire du topinambour
Le topinambour est originaire d’Amérique du Nord, mais il semble que son appellation vient du nom d'une peuplade du Brésil, les Toüoupinambaoults, aujourd’hui proche de l’extinction. L’association accidentelle se serait faite en 1613, année où 6 Toüoupinambaoults furent amenés à la cour du roi de France, ce qui créa un grand émoi. Au même moment, on introduit dans le pays un nouveau tubercule qui suscita lui aussi un vif intérêt. Ce double engouement - pour les Indiens et pour l'hélianthe tubéreux – aurait entraîné la confusion de nom. On l'a aussi appelé « artichaut d'hiver » à cause de sa saveur qui rappelle celle de l'artichaut et du fait qu'on le consomme en hiver plutôt qu'en été.
Quant au nom latin, il a été emprunté au grec helios, « soleil » et anthos « fleur », pour évoquer la fleur en forme de soleil des plantes du genre Helianthus, dont fait également partie le tournesol.
Si l'est des États-Unis est généralement considéré comme le lieu d'origine du topinambour et qu’on l’appelle en anglais Jerusalem artichoke, d'autres croient plutôt qu'il viendrait des prairies américaines. Ce serait logique étant donné qu’avant l'arrivée des colons européens, toutes les régions de l'est des États-Unis et du Canada étaient recouvertes de vastes forêts, milieu très peu propice à la bonne croissance d'une plante de plein soleil comme le topinambour.
Samuel de Champlain qui, au XVIIe siècle, introduit le topinambour en France où il est rapidement adopté comme aliment. Toutefois, il est graduellement éclipsé par la pomme de terre et finit par être relégué au rang de nourriture pour le bétail. Puis, durant la période de la Deuxième Guerre mondiale, on le consomme de nouveau, les récoltes de pommes de terre étant soit détruites, soit réquisitionnées par les troupes allemandes. Mais, dégoûtés de leur diète de misère, les Français ont vite fait de le mettre de côté à la fin de la guerre. Par contre, on le cultive maintenant industriellement, car entre-temps, on lui a découvert de nombreux usages : fabrication d'un éthanol de qualité, édulcorant, médicaments, etc.
Pour aller plus loin
Dans le potager, il faut veiller à contenir le topinambour, car il a tendance à s'étendre. On le plante en rangs ou en massifs, de préférence au nord du jardin, car ses tiges montent facilement à 2 m et risquent de faire de l'ombre aux autres plantes. Il aime le plein soleil et les terrains relativement secs, mais il ne faut pas hésiter à l'arroser en cas de sécheresse, sinon les tubercules resteront petits. Si vous le plantez en massif, espacez les plants de 30cm dans toutes les directions. En rang, semez-le à 30 cm de distance dans le rang, et à 1 m entre les rangs. On recommande généralement de planter à 10 cm de profondeur. Ajoutez une bonne couche de paillis sur le sol afin de réduire les problèmes de mauvaises herbes et de prévenir l'évaporation de l'eau.
Laissé à lui-même, il multipliera ses tubercules d'année en année, mais avec le temps, ils seront de plus en plus petits. Il vaut donc mieux le traiter comme une annuelle et récolter les tubercules chaque année, que ce soit tard à l'automne, pendant tout l’hiver ou tôt au printemps. On en conservera quelques-uns qui seront plantés aux distances appropriées.
Bien qu'il produise des fruits et des graines, on le multiplie généralement de façon végétative (par les tubercules). Vous pouvez utiliser des tubercules que vous aurez achetés à l'épicerie ou commandés chez des grainetiers spécialisés.