La TSH est une hormone qui agit comme un régulateur. Elle s'assure que la thyroïde produit la quantité appropriée d'hormones thyroïdiennes pour maintenir le bon fonctionnement de l'organisme. Dans quelle situation un dosage de la TSH s'avère nécessaire et comment interpréter les résultats ? Quelles sont les causes d'un taux élevé ou bas ? Passeport Santé vous explique tout dans cet article.
Qu'est-ce que la TSH ?
La TSH, pour thyroid stimulating hormon, aussi appelée hormone thyréostimulante ou thyréostimuline, est fabriquée par l’hypophyse, une glande qui se situe dans notre cerveau. Elle régit la sécrétion des hormones T4 et T3 par la thyroïde, une autre glande située à la base de notre cou.
Ces hormones thyroïdiennes exercent, à leur tour, un contrôle sur la sécrétion de la TSH.
On parle de rétroaction négative : moins il y a d’hormones thyroïdiennes en circulation, plus la sécrétion de TSH augmente pour stimuler la thyroïde. Ainsi, une réduction de moitié de la T4 dans le sang multiplie par 100 la concentration de TSH.
Pourquoi faire un dosage de l'hormone thyréostimulante ?
Faire un dosage de la TSH pour affiner le diagnostic
Ce dosage est le meilleur indicateur pour évaluer une maladie thyroïdienne. Il permet de :
- diagnostiquer une hyperthyroïdie ou une hypothyroïdie ;
- aider à préciser la cause de l’affection auto-immune, génétique, etc. ;
- surveiller une pathologie thyroïdienne et l’efficacité du traitement.
Doser la TSH suite à des symptômes
Il peut aussi être effectué chez des personnes ayant des symptômes variés tels que :
- des crampes ;
- une sécheresse cutanée ;
- une frilosité ;
- une fatigue ;
- un manque d’énergie ;
- des insomnies ;
- une anxiété ;
- un état dépressif ;
- etc.
Prescrire un dosage de TSH pour surveiller
Le contrôle du taux de TSH s'avère également fréquent chez :
- les personnes présentant un goitre ;
- les personnes sans symptômes, mais atteintes d’une maladie auto-immune telle que le diabète de type 1, la polyarthrite rhumatoïde, etc. ;
- les patients traités par des médicaments susceptibles d’entraîner un dérèglement de la thyroïde tels que le carbonate de lithium, l'interféron, etc. ;
- les femmes de plus de 50 ans pour un bilan, parfois même recommandé dès 35 ans, tous les 5 ans ;
- les patients atteints de dyslipidémie ou d’hypertension artérielle, lors d'un bilan initial de l’hyperlipidémie ;
- les personnes présentant des antécédents familiaux de maladie thyroïdienne.
Le dosage de la T4 libre est parfois effectué dans un second temps, en cas de niveau de TSH anormal.
TSH : quelles valeurs de référence pour ce dosage ?
L'examen pour analyser la TSH
L'analyse de la TSH consiste en une prise de sang, en général au niveau du pli du coude. Il n'est pas recommandé de réaliser cet examen à jeun, cependant, il est préférable de le réaliser le matin. En effet, le taux de TSH varie dans la journée et peut augmenter l'après-midi.
D'autres facteurs interviennent également :
- l'âge ;
- le sexe ;
- la génétique.
Le taux de TSH et les valeurs normales dépendent donc de chaque individu.
Grossesse et variation du taux de TSH
La grossesse fait également varier le taux de TSH. Celui-ci doit être compris entre 0,4 et 2,5 mUI / L au premier trimestre de la grossesse et s’élève ensuite.
Hypothyroïdie ou hyperthyroïdie : quelles sont les causes ?
En cas de TSH élevée
En cas de valeur anormalement élevée de TSH, à savoir des valeurs > 4 mUI / L, avec un taux normal ou abaissé de T4 libre, une hypothyroïdie sera diagnostiquée.
Les causes sont diverses, elles comprennent :
- une thyroïdite d’Hashimoto, une maladie auto-immune en cause le plus souvent ;
- une tumeur hypophysaire, rarement en cause ;
- les médicaments tels que l'amiodarone, le lithium, le tamoxifène, etc. ;
- un mauvais dosage des médicaments de remplacement thyroïdien.
En cas de THS basse
Si, au contraire, la TSH est anormalement basse, à savoir < 0,03 mUI / L, avec des taux normaux ou élevés de T4 libre, il s’agit d’une hyperthyroïdie. Là encore, de nombreuses causes sont possibles :
- une maladie de Graves-Basedow ;
- une hypothyroïdie secondaire, c'est-à-dire une hypophyse qui ne produit pas assez de TSH ;
- un excès d’iode provenant de médicaments, de nodules thyroïdiens, etc. ;
- une grossesse.
Taux de TSH : quel traitement ?
Un professionnel de santé interprète les résultats du taux de TSH en fonction de votre situation personnelle. Des examens complémentaires peuvent s'avérer nécessaires. Il prescrit ensuite un traitement adapté en fonction de la cause identifiée.
Ce traitement vise à rétablir un fonctionnement normal de la thyroïde.